Les forces et faiblesses de l’e-commerce dans notre pays

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Belgique : pays de la logistique, mais pas de l’e-commerce
La Belgique est présentée depuis des années comme le pays de la logistique par excellence. Notre pays occupe une position centrale et avec Zeebrugge, Gand et Anvers, nous disposons en outre de 3 ports importants. Pourtant nous ne pouvons pas rivaliser avec la puissance des Pays-Bas et de l’Allemagne notamment sur le plan de l’e-commerce. Pourquoi ?

La Belgique est prête pour une percée importante de l’e-commerce
Des études menées entre autres par le Vlaams Instituut voor de Lo­gistiek (VIL) prouvent que notre secteur logistique est prêt pour une percée importante de l’e-commerce. Celui-ci va incontestablement offrir au marché une valeur ajoutée économique. Mais il y a un bémol : bien que la Flandre ait des possibilités et un grand potentiel, la région reste un peu en retrait en tant que lieu d’implantation des centres de distribution pour l’e-com­merce. Il y a diverses raisons à cela, mais cela vient surtout du manque de soutien des pouvoirs publics. La Flandre n’arrive qu’en 6e position en tant que lieu d’implantation, derrière la Rhénanie-Palatinat et la Sarre en Allemagne et le Sud et l’Ouest des Pays-Bas.

La Flandre possède toutefois de nombreux atouts : une position centrale, proche du marché et des réseaux bien dével­oppés. Les points faibles : les embouteillages, le coût du travail, le manque d’entrepôts et de terrains sur l’axe Anvers – Bruxelles et un accompagnement insuffisamment structuré des investisseurs étrangers de la part des autorités. La combinaison entre les magasins physiques (en raison de la densité de population en Flandre) et l’e-commerce con­stitue une opportunité pour la Flandre. Mais les coûts salariaux, l’offre de terrains et un bon climat d’investissement sont essentiels et sur ces points, les pouvoirs publics peuvent/doivent intervenir.

L’e-commerce a le vent en poupe, mais les webshops belges contribuent trop peu
Comeos, la fédération du commerce et des services, a annoncé au début de l’année que le commerce en ligne représentait dans notre pays 7,13 % du chiffre d’affaires total du secteur du commerce de détail. L’an passé, c’était encore 6,44 %. Des chiffres qui montrent que l’e-commerce progresse, mais ceci ne vaut pas seulement pour le marché belge. Une enquête de Comeos montre que 46,8 % des achats en ligne effectués par des consommateurs belges le sont sur des webshops étrangers. Cette part progresse aussi, et même de 11 % en 2015. Des chiffres qui indiquent que le secteur de l’e-commerce a le vent en poupe, mais avec une contribution trop faible de nos webshops.

Pourquoi les pays voisins sont-ils nos principaux concurrents ?
Mais pourquoi les grands centres de distribution sont-ils surtout créés juste au-delà de la frontière, aux Pays-Bas et en Allemagne notamment ? Une étude très complète du VIL a passé sous la loupe 21 facteurs d’implantation tenant compte de différents paramètres : du coût du travail au prix du terrain en passant par les compétences et le climat d’investissement, la proximité du marché et la congestion.

Sur base de ces tests, la Flandre décroche une 6e place sur les 44 régions analysées. Un bon résultat, à première vue, mais il convient de relever un point. Les 5 régions qui font mieux que la Flandre font partie de nos voisins. Le top 10 est d’ailleurs composé de pays qui nous entourent. La Flandre a surtout obtenu de bons scores sur le plan de la proximité du marché et de l’infrastructure de distribution. Elle est nettement moins bonne en termes de coûts opé­rationnels des centres de distribution, de disponibilité des entrepôts et de terrains sur de bons emplacements. Les compétences logistiques et le climat d’investissement ont aussi obtenu de mauvais résultats.

Manque de caristes
Le coût salarial logistique et la réglementation du travail de nuit, surtout, restent de sérieux désavantages. Mais pourquoi ce facteur est-il aussi déterminant ? Le travail de nuit peut engendrer, dans des environnements e-commerce, jusqu’à 10 fois plus de capacité. Les Pays-Bas, où on opère avec un système de travail intérimaire, sont très forts à ce niveau.

Autres faiblesses relevées par l’analyse SWOT du VIL : les embouteillages, le coût salarial élevé – surtout dans le port –, le manque de caristes et de responsables d’entrepôts notamment. De plus, on constate une pénurie d’espace pour la construction de grands centres de distribution, ce qui est pourtant nécessaire pour les centres d’e-fulfilment imposants.

Besoin de formations à l’e-commerce au niveau bachelor et master
Dans le domaine du savoir et de l’expertise aussi, notre pays affiche du retard par rapport aux pays concurrents. Nous avons encore beaucoup à apprendre en termes d’e-commerce. C’est ainsi qu’il faudrait davantage de formations bachelor et master avec une spécialisation en e-commerce. Aux Pays-Bas, ces formations existent. Comment organiser au mieux une opé­ration de fulfilment ? Comment créer un webshop ? En Belgique, il n’existe que des journées d’étude. Ce n’est pas suffisant.

Des opportunités ? Il y en a aussi naturellement !
Evidemment, il y a aussi des opportunités qui méritent d’être signalées. Le profil de l’e-investisseur progresse dans notre pays et c’est une étape importante. Notre pays s’appuie aussi sur une expérience positive avec les achats en ligne. Nous bénéficions par exemple d’une position plus favorable que le Royaume-Uni. Pourtant, les Américains ont le réflexe, lorsqu’ils veulent entreprendre quelque chose en Europe, de penser directement au Royaume-Uni. Et sous-estiment le grand inconvénient que l’Angleterre est une ‘île’. Cette position peut/doit être occupée par la Belgique.

Une étude américaine démontre que le ‘next day delivery’ serait possible en Europe avec 11 centres de distribution répartis sur tout le continent. Et avec 4 centres – un dans le Benelux, un à l’Est, un dans le Sud de la France ou le Nord de l’Espagne et un en Italie – il est possible de livrer 81 % des produits dans les 24 h, 93 % dans les 48 h et 98 % dans les 72 h. Nous devons aujourd’hui miser sur notre expertise et colonne vertébrale logistiques. Les PME doivent, elles aussi, être stimulées pour parier davantage sur l’e-commerce.

Pour toute question concernant le manutention et l’e-commerce dans votre entreprise, n’hésitez pas à prendre con­tact avec B-CLOSE.

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