Le métier de cariste a beaucoup évolué. Alors qu’il s’agissait autrefois principalement d’efforts physiques, aujourd’hui la technologie, la perspicacité et la sécurité jouent un rôle beaucoup plus important. Dans notre vidéo à l’occasion de la Journée du cariste, nous présentons un homme qui a tout vu : Gérard, un conducteur de chariot élévateur qui compte près de 44 ans d’expérience. Son histoire montre combien la profession a changé – et pourquoi le respect et la reconnaissance envers ces professionnels sont plus importants que jamais.
De la mécanique à la technologie
Gérard se souvient parfaitement de sa première journée de travail : « Quand j’ai commencé, on m’a donné les clés et j’ai dû me débrouiller tout seul. » Les engins étaient lourds et bruyants, et tout se faisait au feeling : conduire, soulever, charger – sans beaucoup d’outils supplémentaires. « À l’époque, nous opérions à l’instinct. Il n’y avait pas de signaux d’avertissement, pas de systèmes automatiques. »
Beaucoup de choses ont changé depuis. Alors qu’il s’agissait auparavant de force physique, on a recours aujourd’hui à plus de précision, de concentration et d’utilisation précise de la technologie. « J’ai moins mal au dos. Et je suis plus calme. » Cette amélioration n’est pas le fruit du hasard. En 2023, 73 % des chariots élévateurs vendus en Belgique étaient déjà électriques – une évolution évidente vers des machines plus silencieuses, plus efficaces et plus confortables.
Gérard voit également la différence dans l’atelier : les tableaux de bord numériques, les sièges ergonomiques et le monitoring de la batterie font que le travail est moins stressant, mais requière plus de perspicacité.
La sécurité est intégrée
En termes de sécurité, la différence est flagrante. « Avant, vous ne pouviez compter que sur vous-même. Maintenant, le camion vous aide. » Grâce aux capteurs, aux limiteurs de vitesse automatiques et aux systèmes de caméras, le risque d’erreur est moindre, et le travail plus posé.
Non seulement la technologie a changé, mais la culture sur le lieu de travail a également évolué. « Nous avons moins d’incidents ici. La réglementation est plus stricte. On se sent soutenu. » Alors que la sécurité dépendait autrefois de l’expérience et du bon sens, elle est aujourd’hui intégrée à chaque geste.
Une profession en mutation et sous pression
Pourtant, la profession de cariste figure toujours sur la liste des métiers en pénurie. Les entreprises peinent à trouver le personnel adéquat, alors que les besoins en logistique ne cessent de croître. Gérard comprend cette situation. « Beaucoup de gens ne se rendent pas compte de notre contribution. Mais sans nous, rien ne bouge. »
Former et attirer suffisamment de personnel dans le domaine reste un défi. L’ancienne image – celle d’un travail lourd et répétitif – est encore très présente. Mais cette vision ne reflète plus la réalité depuis longtemps. Grâce aux technologies modernes, à une meilleure ergonomie et à une formation professionnelle, ce métier est devenu une profession avec des perspectives d’avenir. Et avec de l’impact.
La fierté demeure
Près de 44 ans plus tard, Gérard est toujours fier de ce qu’il fait. « On ne reçoit pas toujours des compliments pour son travail. Mais sans nous, la logistique est à l’arrêt. » Il a vu la profession évoluer, mais sa fierté est restée. Ce qu’il aimerait transmettre aux jeunes conducteurs ? « Faites-le avec fierté. Et n’ayez pas peur d’apprendre. »
Pour lui, la Journée du cariste du 8 mai arrive à point nommé. « Je vais bientôt prendre ma retraite. Mais je suis fier d’avoir accompli ce travail. Mettez vos conducteurs sous les feux de la rampe. C’est mieux de le faire de temps en temps. »
Reconnaissance le 8 mai
C’est pourquoi B-CLOSE invite chaque année les entreprises à marquer leur reconnaissance pour ces personnes qui rendent notre logistique possible le 8 mai, Journée du cariste. Avec une fleur, une carte, une accolade ou simplement un sincère remerciement.
Parce que la profession a évolué. Les conditions de travail se sont améliorées. Mais une chose reste inchangée : sans les caristes, rien ne fonctionne.