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Un chariot élévateur a un coût. Beaucoup prennent uniquement en considération le prix d’acquisition d’un tel engin. Pourtant, le financement de l’achat, les frais de personnel, le carburant, les nouveaux pneus, l’entretien après six mois puis tous les ans et les différentes dépenses à effectuer tout au long du cycle de vie d’une machine sont eux aussi repris dans un concept connu sous le nom de « Total Cost of Ownership » (TCO) ou « coût total de propriété » en français. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Quel est son intérêt ?
Le TCO est un modèle de calcul des coûts, une manière de déterminer quels sont les frais réels liés à un appareil. Ce modèle tient non seulement compte de l’achat, mais aussi des frais opérationnels ou d’utilisation à prévoir – le Total Operational Cost (TOC) – et calcule même ce que l’engin vous coûtera ou vous rapportera en fin de vie. Il prend également en considération la relation entre plusieurs composantes de coûts. Au final, la valeur résiduelle d’un chariot peut en effet déjà influencer le coût de votre financement au moment de l’achat. Le TCO tient compte de l’ensemble du cycle de vie et calcule à l’avance les coûts directs (prix d’achat, intérêts, entretiens et réparations, assurance, carburant et énergie, eau distillée, contrôles et salaires des conducteurs) et indirects (panne, financement, formalités administratives, formations…). Plus l’analyse est étendue, plus vous disposerez de renseignements précis qui vous aideront à prendre les bonnes décisions. Mieux vaut en effet ne pas vous lancer les yeux fermés dans une aventure qui peut durer plusieurs années.
Chaque analyse du TCO dépend de la situation
Attention : chaque analyse du TCO dépend de la situation et variera donc en fonction de l’engin et de l’entreprise, mais aussi des circonstances et du nombre d’heures d’utilisation. Le TCO d’un chariot à fourche qui est utilisé une heure par jour afin de soulever des charges légères sera totalement différent de celui d’une machine qui déplace de lourdes charges pendant deux horaires de travail successifs (shifts). La consommation, l’entretien, l’usure et la valeur résiduelle seront à l’avenant. Un TCO peut au final s’exprimer à l’aide d’un seul chiffre. Du coût total par machine et par an au coût total par heure en euros.
Achat, location-vente, leasing ou location ?
Une fois le TCO connu, plusieurs scénarios peuvent être comparés. Vous saurez ainsi quelle est la forme de financement la plus intéressante – achat, location-vente, leasing ou location –, mais aussi s’il est judicieux d’acquérir un appareil plus onéreux qui consommera moins, exigera moins d’entretien et vous reviendra dès lors moins cher à terme.
Frais directs et indirects
Le modèle d’analyse tient compte des frais et profits directs et indirects. Non seulement des coûts liés à l’utilisation d’une machine pendant une heure, mais aussi des frais administratifs qui découlent des pannes et des réparations, ainsi que de ceux liés à un arrêt de la production et à l’inactivité du conducteur. Il est ainsi possible de calculer le coût que représente l’achat et le stockage de pièces de rechange, la gestion des stocks qui va de pair…, et même ce que coûteront les pièces non utilisées en fin de vie de l’appareil.
Un TCO peut être bien plus complet que l’autre, et tout le monde n’en a pas la même conception. Certains coûts comme l’entretien, la consommation et le travail sont variables et peuvent donc être plus faibles ou plus élevés. Certains postes de dépenses fluctuent également dans le temps, dont le prix de l’énergie, les coûts environnementaux, etc.
À quoi va vous servir votre nouveau chariot ?
Les fournisseurs d’engins de manutention opposeront bien entendu les coûts d’un chariot aux profits qu’il leur permettra de réaliser. Un appareil n’est pas l’autre. L’un pourra être utilisé pour diverses opérations. Efficacité, image, sécurité, ergonomie… En tant qu’utilisateur, vous souhaitez en effet aussi éviter les dépenses et veiller à ce que vos conducteurs – votre principal poste de frais – ne se mettent pas en arrêt maladie et ne perturbent pas votre production.
Le choix du changement
Le calcul d’un TCO est incontestablement un exercice intéressant, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’achats importants ayant un impact notable sur votre flotte et qu’ils affectent également l’organisation actuelle et la structure de la production. Voici les moments où un choix implique un changement de technologie :
– le passage du diesel à une motorisation électrique ;
– le remplacement de piles plomb-acide par des batteries au lithium ;
– la transformation de l’entrepôt en raison de l’étroitesse des allées ;
– le manque de planéité ou de solidité des surfaces ;
– l’installation d’une salle de charge.
Certains fournisseurs permettent déjà à leurs clients d’effectuer un calcul indicatif général du TCO sur leur site internet. Il leur suffit pour cela de renseigner quelques chiffres dans la case à côté de la rubrique correspondante.
Utilisez un simulateur
Si vous calculez déjà un TCO en vue d’un achat potentiel, les chiffres n’auront de sens que si vous pouvez les comparer. Certains fournisseurs disposent de bases de données très complètes reprenant les caractéristiques techniques des appareils, y compris d’autres marques, à l’aide desquelles ils alimentent leur simulateur. Ils comparent ainsi les performances et les options disponibles au sein de leur propre catalogue, mais aussi de celui de la concurrence. Il est toutefois difficile de comparer les appareils à proprement parler.
Plus le conducteur est efficace, plus le TCO est faible
Le poste de dépenses principal n’est ni le prix d’achat, ni les frais d’entretien, mais le conducteur de l’engin. Le travail – le salaire, donc – peut représenter 70 à 80 % des coûts sur l’ensemble du cycle de vie de l’appareil. Le chariot et son entretien ne représentent qu’à peine 20 à 30 % du TCO. L’appareil à lui tout seul ? Dix pour cent seulement ! Par conséquent, plus le conducteur travaillera efficacement – cela dépendra naturellement de l’appareil dont il dispose –, moins le TCO sera élevé.
N’oubliez pas les formations
Un TCO approfondi tient non seulement compte des caractéristiques techniques de l’engin, mais évaluera aussi à un certain moment le coût de la formation supplémentaire que doit suivre le conducteur pour rouler de manière efficace et donc économique. Et quid du temps nécessaire pour rentabiliser les modules de contrôle des comportements de conduite ? Les coûts sont mis en parallèle. Pour convaincre le département financier. Ne faut-il pas aussi estimer les profits ? Cet exercice est souvent plus difficile. Quel sera le « coût alternatif » si l’investissement n’est pas réalisé ? Quels facteurs devez-vous ou non prendre en compte ? La valorisation, c’est-à-dire la pondération associée à un certain poste de dépenses, peut également varier selon le fournisseur et le client.
Une bonne simulation est essentielle
Une simulation et un TCO n’auront d’intérêt que si vous y consacrez suffisamment de temps et d’efforts. La méthode de calcul est elle aussi cruciale. Certains fournisseurs la font certifier, ce qui rend l’approche d’autant plus crédible. Un TCO est important, mais n’est pas le seul paramètre de l’équation. D’autres facteurs peuvent également influencer la décision d’achat : histoire, relations clients, préférence de la direction et des travailleurs… Le moment est peut-être aussi venu de penser différemment et de sortir des sentiers battus.
Pour toutes questions concernant les coûts des chariots élévateurs dans votre entrprise, n’hésitez pas à prendre contact avec B-CLOSE.